Pourquoi cette démarche ?
La réduction des impacts environnementaux des activités de production est un enjeu majeur du 21ème siècle.
De plus en plus de clients sont sensibles à ces arguments dans leur choix commercial. Si chaque entreprise a bien compris les avantages économiques qu’elle pourrait retirer d’une gestion plus raisonnée des ressources, une réflexion plus poussée est menée par certaines structures motrices. Dans le domaine de l’imprimerie professionnelle, on manipule tous les jours des substances qui ont un impact réel sur l’environnement.
Comment alors limiter leurs impacts ?
Pour cela, il existe un label permettant d’attester de la pleine et entière prise en compte des enjeux environnementaux. Créé par la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat du Centre et sa déclinaison départementale du Loir et cher en 1998, il séduit des structures de plus en plus nombreuses. Il est à présent propriété du P2i, c’est à dire le Pôle de l’Innovation de l’Imprimerie.
Des partenaires techniques intervenant dans le domaine de l’environnement tels que les conseils régionaux ont contribué de façon active à l’élaboration de cette charte de bonne conduite. Les agences de bassin ont contribué à la prise en compte de la ressource en eau, l’Ademe validant les démarches en lien avec la gestion de l’énergie. C’est une preuve s’il en est besoin de l’importance et du sérieux de la démarche.
Comment obtenir le label Imprim’Vert ?
Les imprimeurs de France et d’Europe qui souhaitent obtenir celui-ci doivent suivre une procédure qui se déroule en 4 phases.
Dans un premier temps ils doivent faire une demande d’attribution auprès d’un des référents proche de leur entreprise. Pour le trouver il suffit de consulter la carte interactive en ligne.
La seconde étape consiste en la réalisation d’un diagnostic sur site et de la mise en place d’un accompagnement. Cette étape fait intervenir l’un des 200 chargés de mission en environnement du réseau. Il identifie les processus de gestions des produits, modes de production, stockages. C’est le point le plus important de la procédure.
Puis vient la troisième phase qui est la délibération par un comité régional ou national, donnant lieu ou non à l’attribution du label pour une année civile.
Enfin, quatrième étape du processus, le renouvellement Imprim’Vert doit être demandé chaque année sur simple justificatif durant les deux premières années qui suivent l’attribution. Ceci peut être fait avant le 31 mars par une procédure en ligne simplifiée. Une demande de renouvellement complète identique à la demande initiale doit cependant réalisée tous les 3 ans pour vérifier la conformité des prescriptions. Ceci renforce la crédibilité de la démarche.
Ce qu’il est nécessaire de mettre en place pour les imprimeurs.
Un cahier des charges spécifique est donné au demandeur. Ce document se décline en 5 points de vigilance qu’il faut respecter strictement.
Premièrement la gestion des déchets dangereux pour l’environnement doit suivre un processus de collecte agrée par des organismes compétents et eux-mêmes certifiés. Ainsi les cartouches d’encre, plaques et films usagés, les solvants sont récupérés dans l’imprimerie et traités.
Deuxièmement, les matières dangereuses pour la santé des travailleurs ou pour l’environnement doivent être stockées dans des espaces sécurisés, répondant à des normes précises. L’objectif est donc double : protéger la santé des personnes et éviter des risques de pollution accidentelle.
Troisièmement, les produits toxiques pour les milieux naturels ne doivent pas être utilisés par les imprimeurs.
Quatrièmement, des mesures de sensibilisation aux employés et à la clientèle doivent être mises en place. Cela va de l’affichage de plaquettes informatives en passant par la formation des salariés. A noter que les structures réalisant de l’impression numérique doivent mettre en place un plan de communication spécifique à destination des clients. D’une durée de 3 ans, il doit proposer au moins une action concrète par an.
Cinquième point du cahier des charges, un suivi trimestriel de la consommation d’énergie de l’imprimerie soit être effectué et transmis au référent local. Il doit permettre l’identification de points noirs énergétiques ou de pratiques fortement consommatrices, et aboutir à des propositions concrètes visant à maîtriser ces dépenses et à améliorer le bilan.
Pour conclure.
2200 sites sont actuellement labellisés Imprim’Vert, première marque mondiale de reconnaissance environnementale de la profession. La transparence environnementale qu’ils affichent est un gage d’engagement.