La fiole sera, dès avril, en plastique dérivé de canne à sucre.
Un emballage plastique dérivé de canne à sucre
Après sa bouteille de Volvic à base de plastique végétal lancée en septembre,Danone ouvre un nouveau volet de communication sur ses bonnes pratiques écologiques en matière d’emballage.
Cette fois c’est au tour des yaourts de montrer patte blanche. En avril 2010, Danone avait discrètement retiré le carton de suremballage de ses Activia et Taillefine par 4. Un an plus tard, il réduit les suremballages de tous ses gros formats sur Activia, Taillefine, Danone recette crémeuse et nature.
En parallèle, le groupe remplace le plastique à base de pétrole de sa petite fiole d’Actimel (10 % du chiffre d’affaires de la division en France et 7 % des volumes) par un plastique dérivé de canne à sucre, ce qui permet de réduire de 15 % l’empreinte carbone d’Actimel.
Au total, deux tiers des volumes de produits laitiers frais vendus en France ont des emballages réduits ou supprimés, afin de répondre à l’objectif fixé en 2008 de réduire de 30 % les émissions de carbone d’ici 2012. Seulement voilà, l’emballage n’est responsable qu’à hauteur de 13 % de l’empreinte carbone totale d’un yaourt, 60 % provenant de l’amont agricole, et 27 % des usines et de la logistique.
Danone, qui absorbe 4,5 % de la collecte de lait en France, travaille donc en étroite collaboration avec les éleveurs pour notamment modifier l’alimentation des vaches, afin que celles-ci rejettent moins de méthane. Pour le moment, 250 des 3.300 exploitations ont accepté cette nourriture à base de graine de lin. La marge de progression reste donc entière.
Jouer sur les volumes
Bien sûr, tout ceci coûte cher, notamment l’approvisionnement en résine de canne à sucre auprès d’un unique fournisseur brésilien. Mais Danone ne répercutera pas le surcoût, espérant se rattraper sur les volumes, qui pourraient, selon le groupe, croître de 3 à 5 % grâce à une grande campagne en télévision et presse à partir d’avril.
Les prix augmenteront de toute façon suite à la hausse de 6 à 8 % des matières premières, lait en tête. L’étiquette grimpera de 2,5 %, Danone préférant absorber les deux-tiers restant pour ne pas voir ses volumes plonger de nouveau comme en 2008.